Apparu environ 7000 ans av. J-C, le mouton ne fut longtemps qu’un gibier de choix. Considéré durant des milliers d’années comme un fournisseur de viande et de lait, il devient au Moyen Âge une ‘‘bête à laine’’ très prisée.
L’élevage du mouton connaît, à la fin du Moyen Âge, une régression due à la multiplication des terres cultivées en lieu et place des pâturages et forêts. Il faut attendre le XVIIe siècle et le renouveau des industries textiles pour le voir revenir en nombre sur nos territoires. L’industrie lainière permet à l’élevage des ovins de devenir une richesse des régions caussenardes.
L’industrie lainière revêt une place majeure de l’activité textile du Languedoc au XVIIIe siècle. Mais très vite, l’internationalisation du commerce bouleverse le paysage. Les importations de laine d’Australie, de Russie ou d’Asie mineure obligent l’activité ovine française à se tourner vers la viande.
Entre 1850 et 1950, le troupeau ovin français connaît une très forte décroissance du nombre de têtes (de 33 millions à 6 millions) et de nombreux départements perdent la quasi-totalité de leurs troupeaux. Dans le sud du Massif Central, la production de Roquefort permet de limiter la crise et contribue à l’essor de la filière ovin-viande.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les changements des habitudes alimentaires et l’élévation du niveau de vie représentent un contexte favorable à la production de viande d’agneaux, synonyme de qualité et de variété de préparation.
Le sud du Massif Central, riche riche en zones de montagnes, de plaines légères et de plateaux défavorisés, réunit la majeure partie du troupeau. De 1960 à 1980, le bassin étend sa superficie et engendre une réelle dynamique ovine sur le Midi-Pyrénées et les régions alentours.
Midi-Pyrénées est, à la fin des années 60, la première région ovine française, voyant même ses effectifs augmenter au cours de cette période. Outre le Roquefort, trois territoires ovins se distinguent : les Grands Causses, les Ségalas de l’Aveyron et du Tarn, le Haut Lévezou et les Monts de Lacaune. En 1992, trois départements vont donner une dynamique certaine à l’activité en devenant les fondateurs de l’Agneau fermier des Pays d’Oc. Vingt ans plus tard, l’association couvre cinq régions en Occitanie !
L’acteur sociétal
Dans les départements de l’Occitanie, en Midi-Pyrénées en particulier, l’élevage ovin est le seul maintien de l’activité économique et lutte, ainsi, contre la désertification rurale.
L’acteur économique
Midi-Pyrénées est la première région ovine de France pour son nombre de brebis. On compte environ 710 producteurs (pour 245 700 brebis élevées) qui sont engagés dans la démarche Label Rouge.
Tous les agneaux fermiers sont abattus en Midi-Pyrénées sur trois sites où plusieurs centaines de personnes contribuent au développement de la filière.
L’acteur environnemental
Premier agneau Label Rouge de France depuis 1992, l’Agneau fermier des Pays d’Oc contribue au développement ou au maintien de certaines terres pauvres et accidentées. Des mères de races rustiques, adaptées aux dures conditions pédoclimatiques de notre région allaitent le plus longtemps possible leurs agneaux. Les brebis se nourrissent de cette végétation particulière, elles débroussaillent de façon naturelle les vastes plateaux calcaires, pierreux, occupés par les pelouses sèches qui constituent un paysage unique.
Les enjeux de demain
Notre ambition première est de transmettre notre exigence. C’est elle qui nous pousse à respecter nos engagements vis-à-vis du Label Rouge, c’est elle qui nous permet de produire une viande d’une qualité hors-norme, c’est elle qui nous offre l’opportunité de valoriser la richesse et la diversité de notre territoire. Notre exigence est le garant d’un savoir-faire que nous partageons tous. L’Agneau fermier des Pays d’Oc Label Rouge participe de façon substantielle à l’activité économique de la région Sud-Ouest, en permettant l’installation de jeunes agriculteurs, en confortant l’activité d’entreprises rurales, en aidant le petit commerce local et les artisans tout en entretenant les paysages de nos campagnes ainsi qu’en offrant aux consommateurs une viande tendre, claire et savoureuse.
La brebis est bien souvent le dernier rempart avant la friche et nos bergers sont aussi les premiers garants de la valorisation de notre nature.
Plus de 380 boucheries artisanales et 240 GMS (Grandes Moyennes Surfaces) commercialisent l’Agneau fermier des Pays d’Oc sur la majeure partie du territoire français.
Agneau fermier des Pays d’Oc, aujourd’hui...
Des objectifs pour demain...